Playlist Nombril 2017

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Je fais le ménage, je récure, je classe, je fais de la place. Exit 2017, année du bourgeon retrouvé et vive 2018.

Je ne me suis pas ennuyé en 2017 et mon Ipod a même chauffé velu dès le mois de janvier. Il faut dire que plusieurs road trips solitaires au pays des alligators et des coyotes m’auront aidé à ouvrir les oreilles. Rien de tel qu’une ligne droite sans fin pour se laisser envahir par les pensées et les sons. Et puis à chaque heure sa lumière, à chaque heure son humeur.

Il y a de tout dans ce bilan. Du léger, du profond, de l’abyssal, de l’éphémère et de l’inoubliable. Revue illustrée. J’aurais pu également citer Micah P. Hinson, Rodolphe Burger, Pale Honey, Sampha, Raoul Vignal ou Miricka Hackman…ils sont dans la playlist…

https://www.deezer.com/en/playlist/3963124522

Morceaux choisis:

Systole – Grizzly Bear

Nouvel album vaste comme un désert. Un album de Grizzly bear se savoure, se laisse désirer, vous harponne et vous lâche, vous récupère au passage, vous fait un clin d’oeil avant de vous jeter, puis finit par vous choper pour de bon pour ne plus vous quitter…J’ai l’habitude mais je suis accro. Et puis ce concert à l’Olympia en Octobre…je me demande si je n’ai pas versé une petite larme…

Wild birds – Valparaiso

L’album est magnifique, doux comme un dimanche ensoileillé. Un des rares disques que je peux écouter de la première à la dernière mesure sans bouger. Une classe extraordinaire, album intemporel, tellement mature qu’il se range d’emblée du côté des classiques qui marqueront la décénnie…Pas vu venir Valparaiso…

Le déserteur -Babx

Chanson française de l’année, sans hésitation. Paroles, musique, tout est là, y compris une mélancolie fabuleuse qui sent le début d’automne, le brouillard et les chrysanthèmes. Chef d’oeuvre.

Diving woman -Japanese breakfast.

Le rayon de soleil absolu, la petite mélodie légère qui ferait presque danser en chaussons devant un café fumant. chanson gaie, que fais-tu là? J’adore, je passe en boucle depuis 6 mois et je me délecte des deux denières minutes et leur extroduction planante comme un Soyouz à la dérive.

Did you see butterfiles – Jane Weaver

L’autre chanson gaie et planante qui illumine un album totalement addictif et qui me replonge 25 ans en arrière du côté du 4AD de la grande époque, celle des filles à guitares et voix éthérées, les Lush et les Belly. Mes filles ont chanté cette chanson à tue-tête tout l’été. Peut-être aussi pour se moquer, je ne saurai jamais…

Illuminant – Quicksand

Oh la la…le retour du grunge. En force. Quel bonheur cette basse bien grasse, cette guitare rythmique réglée comme une tronçoneuse, que c’est bon de faire le pigeon headbang comme quand j’avais 20 ans. Cure de jouvence.

Miami – Baxter Dury

Mais quelle classe ce Baxter…une voix qui fout celle de JP Marielle à la retraite. Dandy de fin de soirée sous emprise, le faux crooner à l’insulte rapide se cache derrière du sirupeux pour cracher son venin avec un accent briton comme on n’en fait plus que dans les rues malfamées. Totalement kitsch et assumé. Donc méga classe.

Þórsmörk – Var

Et voilà donc le meilleur album de Sigur Ros depuis des lustres…sauf qu’il n’est pas de Sigur Ros mais de Var, autre groupe islandais, tellement inspiré par le travail de ses ainés que ça en devient genant…mais l’album est tellement bon qu’il aura tourné toute l’année, à l’instar de ce Þórsmörk faussement mièvre qui monte, monte comme un gros orage et finit façon hurricane fâché, boules quiès obligatoires…

Endless Summer – Sóley

Mais c’est Sóley, elle aussi venue du pays paradis qui rafle tout cette année avec le titre Endless summer qui clôt son magnifique album du même nom… extraordinaire morceau qu’on doit écouter les yeux fermés pour attraper les deux dernières minutes d’une chanson qui m’aura émue toute l’année. Fabuleux.