Tue Loup fait du country Rock à la française. C’est leur wikibio qui le dit, alors moi, je fuis.
Enfin je devrais fuir…Parce que country rock à la française, ça n’évoque rien de bon. Ça sent le Dick Rivers de province, le Chris Isaak des grands ensembles, voire Jessie Garon sur le retour. Rien de bon, je vous dis.
Pour avoir parcouru les sept ou huit albums précédents, je peux comprendre. Tue Loup a parcouru son chemin sans jamais s’approcher, même de loin, de mon univers musical (ultra sélecte et dépourvu de toute dérive « country rock à la française », je l’avoue).
Alors pourquoi aujourd’hui, Tue Loup serait-il plus intéressant ? Parce que déjà, si ça c’est du Country rock, alors Annie Cordy donne dans le Trash metal.
En fait cet album me fait penser à un disque de Noir désir ou d’un rockeur à texte fatigué (Bashung-Darc-Thiéphaine-Manset). Si le chanteur était américain, au vu de la musique qui supporte les textes, je m’extasierais. Je n’hésiterais pas à porter cet album aux nues, le comparant à un Calexico, un Tindersticks ou un Nick Cave. Oui mais voilà, les Tue Loup et leur chanteur Xavier Plumas, viennent d’un petit village de la Sarthe, bien loin de Nashville, Tennessee. Du coup, sa diction théâtrale m’énerve un peu, sans doute injustement…mais je ne me lasse pas de passer et repasser ces guitares que je ne peux pas renier sous peine de me faire attraper en flagrant délit de malhonnêteté culturelle absolue.
On est rockeur ou on ne l’est pas, il faut choisir son camp, même quand il est Sarthois !
La chanson que j’ai choisie s’appelle « le couchant ».

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