Retour au cinéma après des semaines d’absence…et oui, j’ai honte mais je ne peux pas être partout…
Pour un retour donc, il me fallait du léger, du facile à digérer. Les grandes tragédies allaient attendre, le cinéma indépendant aussi. Quant au cinéma d’auteur asiatique, turc ou iranien, là, j’entrais carrément dans le domaine de l’impossible. Le problème c’est que mon cerveau s’était mis en mode été depuis quelques jours, les barbecues ayant remplacé les petits plats, le cubi de rosé trônant fièrement sur la table de jardin, j’avais même été surpris tongs aux pieds à plusieurs reprises dans le jardin. Bref l’exigence intellectuelle avait pris ses congés annuels.
Le grand méchant loup s’est donc imposé comme une évidence. Les quelques critiques positives lues ci et là sur allociné nous ont encouragées. Au pire ce serait moyen et on ne se ferait pas de mal.
On ne peut pas être déçu avec un tel niveau d’exigence.
L’histoire des trois petits cochons revisitée à la sauce comédie franchouillarde, casting de poids (Kad Mérad, Benoit Poelvoorde, Fred Testot, Zabou, Valérie Donzelli…), réalisateurs à la bonne réputation, tout était là.
Alors ? Bah alors on a rigolé. Et puis ? Bah, quoi d’autre ? Le pitch est simple, trois frangins traversent la crise de la quarantaine alors que leur mère vit ses dernières heures. Le démon de midi guette (le méchant loup ?) et s’apprête à foutre un beau bordel dans ces vies bien rangées de la banlieue versaillaise. Les situations sont attendues, on voit les gags arriver mais on se marre. On se marre parce que c’est bien écrit et bien joué. Parce que le film ne se prend pas pour autre chose qu’une bonne comédie potacho-finaude.
Une parfaite officialisation de l’été. Je vous laisse, j’ai des saucisses sur le feu et le rosé qui se réchauffe au soleil.