Britons élevés au crachin. Jamais vu le soleil.
Il y a trois ans, je m’étais fait happer par le son incroyable de Three thousands, un des morceaux phares de l’album Hidden. Une sorte de rap des catacombes, un flow désespéré à la One day, un hymne à la nuit porté par une rythmique hallucinante. Franchement fort et inédit. Je n’avais jamais entendu un truc pareil. Un mélange gothico-électronique surpuissant mais carrément anxiogène.
http://www.youtube.com/watch?v=WHy08s3CCso
2013 marque le retour des anglais rigolos de Southend on Sea (Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire à Southend of Sea à part boire de la bière dans le brouillard en attendant l’ouverture du fish and chips ?). Pas forcément plus enclin à la déconne, These new puritans reviennent avec un album contrasté, tantôt pop (pas non plus une usine à tubes…), tantôt glaçant et expérimental, à vous faire passer Dead Can Dance pour des émules de Sébastien Patoche. La première chanson de l’album, « This guys’ in love « , magnifique, est d’ailleurs une ode à la lenteur et à la tristesse hivernale. Un truc à se pendre ou à prendre illico un billet sur Lastminute.com, destination Djerba ou Palavas. D’autres titres comme « Spiral » ou « Nothing else » feraient carrément fuir les corbeaux d’un cimetière. Heureusement quelques éclairs jalonnent cet album inégal mais très inspiré, qui tourne malgré tout en boucle depuis deux mois sur mes platines virtuelles.
J’ai même réussi à trouver un morceau un peu plus gai, « Organ eternal » ,tellement joyeux même, qu’il passe régulièrement sur Nova et qu’Ava l’adore…comme quoi…
Le brouillard a bien dû finir par se lever sur Southend on sea….