Les Garçons et Guillaume, à table ! – Guillaume Gallienne

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Fallait pas arriver en retard…10 minutes avant le début du film, la salle était déjà pleine comme une huitre bourrée et ça puait le pop-corn jusqu’au périph. Attention, film populaire de fin d’année, comédie déjà ultra célébrée, façon phénomène, qui ne terminera sans doute pas sa carrière au niveau des « Chti’s-Intouchables » des années précédentes, mais qui tiendra certainement fièrement sa place de comédie de l’année.

Guillaume Galienne, tout le monde l’adore. Il est drôle, fin, très fin. Il est un peu décalé, joue bien la comédie, on l’entend sur France Inter, on l’a vu sur Canal+ dans des billets hilarants. Bref, on s’est habitués à cette figure de garçon sensible et bien élevé, méchamment efféminé et très cultivé. On ne savait rien de son histoire personnelle, on s’en foutait quand même un peu…Le nombril des acteurs vous savez quoi…Et puis Galienne a monté ce one man show autobiographique où il a raconté sa vie particulière, cette enfance bourgeoise dans l’ombre d’une mère qui l’aurait voulu fille. Le spectacle a triomphé et Guillaume Galienne l’a adapté au cinéma. Carton immédiat.

Il faut dire que le film est très drôle. Guillaume Galienne y est omniprésent. Dans son propre rôle tout d’abord mais aussi, et c’est absolument génial, dans celui de sa mère. Et c’est elle qui crève l’écran, qui écrase la pellicule et son fils, une sorte de benêt à l’air ahuri qui, alors qu’il franchit enfin le seuil de la grande maison bourgeoise, se voit confronté à l’hostilité du monde extérieur.

Voyage à l’intérieur du nombril d’un gamin en quête d’identité. Une fille dans un corps de garçon (vaguement disgracieux…) ? Un jeune garçon qui découvre son homosexualité ? Ou pas ? Voici donc de quoi il est question. Le propos pourrait être chiant à crever la bouche ouverte s’il n’y avait pas le talent de l’auteur.

Je comprends bien sûr que l’histoire puisse toucher. Le portrait de cette mère qu’on pourrait qualifier d’insidieusement abusive, la souffrance du jeune homme à l’intérieur de sa famille, le dégout qu’on peut lire dans le regard de son père et cette sincérité évidente dans le propos. Il reste un petit truc qui me gêne malgré tout. Un petit côté caricature qui renforce certains rires « Ouarf,ouarf, vous êtes bien sur RMC info » dans la salle…Certaines blagues potaches ont manqué de peu de faire s’étouffer une partie de la colonie Beauf Pop-corn garée quelques sièges dernière nous.

Je me dis malgré tout, que la déconne est sans doute le meilleur moyen d’aborder un sujet aussi sensible que l’identité sexuelle. Qu’elle a peut-être une chance de faire évoluer la perception d’un droit à la différence (non, les garçons ne sont pas obligés d’aimer le foot).

Mais je continue quand même de m’interroger sur les vertus de la caricature…

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