Nouvel album de Mogwai…pas sérieux en plein hiver quand la nuit n’en finit pas de tomber et que les nuages n’en finissent pas de passer. Mogwai, mes dépressifs post-rocks préférés, élevés à la tourbe. Pas de la musique d’hiver…Et pourtant…Dès les premières notes, je les suis.
C’est pas de la musique, pour moi, ça va bien au-delà. C’est l’illustration musicale de mes rêves, de mes errances. Vous allez dire que je suis fatigué ou que j’ai commencé l’apéro trop tôt et trop seul mais quand j’entends ce titre, je suis au milieu d’un désert américain et je marche sans but, un peu comme Harry Dean Stanton dans Paris, Texas. Un truc de ouf. Je me retrouve aussi dans le décor du dernier bouquin de Richard Ford, Canada. Bref, encore une fois, ça n’a rien à voir avec de la musique, c’est une sensation presque physique. Ok, ok, j’arrête demain et je consulte…mais il faut avouer que Mogwai a le chic pour planter une ambiance comme peu ou aucun savent le faire.
Et ça ne marche pas à tous les coups non plus. Certains albums m’ont laissé complètement sur le côté, indifférent. A chaque fois, j’ai une ou deux favorites et je n’écoute presque pas le reste. Si je ne rentre pas dedans, je trouve parfois leur musique insipide. C’est un peu le propre du post-rock… Mais quand je me laisse prendre, comme avec ce Heard about you last night, rien ne peut me rattraper. Je lévite.
Pas encore écouté le reste de l’album, il y a des chances pour qu’il m’ennuie, j’ai l’habitude maintenant. Mais j’ai déjà trouvé une de mes chansons de l’année. C’est même bien plus qu’une chanson, c’est un hymne à tout ce que j’aime.