Welcome to New York – Abel Ferrara

PHOTO-Gerard-Depardieu-menotte-sur-l-affiche-de-Welcome-to-New-York_portrait_w532

Le patron du FMI ? Un porc H24. Rocco Siffredi, c’est Patrick Modiano à côté de cette bite sur ventre. Question : quand a-t-il trouvé le temps de diriger une organisation mondiale, vu qu’il se réveille – à poil – avec une pute, travaille – torse nu – parmi des putes, déjeune en parlant cul et s’endort – à poil – avec des putes. Personnellement, je ne savais pas qu’il était parvenu à transformer les couloirs du FMI en bar de Pigalle pour nudistes. Qu’ils aient pris des « libertés » avec la vérité, on est prêt à s’en foutre, mais il est plus difficile de rester éveillé devant un film qui prend tant de liberté avec la crédibilité : des répliques improbables, des seconds rôles bidons, des monologues contradictoires et des personnages sans la moindre contradiction.

Quoi que je décide de dire de cette bouse intersidérale, je n’arriverai jamais au niveau de Nicolas Bedos, le maître absolu.

Non, la question qui me taraude depuis hier soir, depuis le moment où, vers 21:00, nous avons décidé de troquer la famille porcinet, rougeaude et postillonnante qui triomphait chez les pujado-chazal, pour l’autre gros porc absolu, celui qui jette sa vulgarité à la face meurtrie de la France depuis deux ans, je parle de Gérard Depardieu bien sûr, qui d’autre? Cette question, c’est « qu’est-ce qui nous a pris ?? »

Ne revenons pas sur le fond de l’histoire, nous ne le connaissons que trop bien. Mais il faut avouer que l’affaire continue de fasciner, si ce n’est le public, tout au moins les artistes. Marcela Iacoub (affreux), Regis Jauffret (pas lu…), la littérature a déjà payé son tribut. Je ne sais pas si l’affaire intéresse encore les français…On en a quand même un peu soupé.

Mais bon, le Welcome to New York de Ferrara, qui s’affiche sur les murs de la ville depuis quelques jours, avait tout du film du dimanche soir. VOD oblige, même pas besoin de sortir, de se taper la honte dans la queue du ciné, c’est donc affalés sur la canapé familial que nous avons regardé Depardieu se ridiculiser (un peu plus).

GROTESQUE. Le film est d’une nullité rare. La première scène est une caricature absolue qui voit un conseiller français de passage à Washington se faire proposer une fellation dans le bureau de Devereaux, le faux DSK, par une de ses assistantes putes, devant les yeux d’autres assistantes putes…Hein ?? Ok,ok c’était la première scène, une erreur certainement, on va se calmer. Mais non, Ferrara enchaîne sur une partouze ultra explicite où Depardieu excelle dans l’art de l’imitation vocale du cochon. D’ailleurs, le film est parcouru, voire hanté par ses grognements intempestifs ridicules. On continue ainsi, de putes en putes, sexe glauque et froid, enchaînement de scènes tristes et pénibles, gratuites, trop longues, jusqu’à la scène avec Nafissatou, pathétique elle aussi, indigne d’un téléfilm amateur qui ne trouverait jamais de diffuseur.

On pourrait continuer ainsi et détailler les scènes les unes après les autres mais ce serait faire trop d’honneur à cette horreur au propos parfois nauséabond (polémique sur les activités du père de Sinclair pendant la guerre), au jeu pathétique souvent improvisé, digne de « Voisin Voisine » (mais en beaucoup moins bien).

L’histoire était glauque, Ferrara qui se veut auteur, disait vouloir en faire quelque chose. On pouvait, peut être, espérer un regard sur L’homme, sur les dérives du pouvoir, sur la complexité de la relation à sa femme. On voulait juste un regard. Tout ce qu’on a eu, à la place, c’est un téléfilm putassier à l’extrême, sale, voyeuriste et mal joué.

Hier soir, c’était la soirée des porcs à la télé.

Une réponse à “Welcome to New York – Abel Ferrara”

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s



%d blogueurs aiment cette page :