Best of Cinéma 2014

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interstellar-74578 NIGHT CALL   395906  Les-Combattants-affiche  200011      My-sweet-pepper-Land-Affiche 033857 eastern-boys-affiche Nebraska-le-road-trip-bouleversant-d-Alexander-Payne_visuel_article2  445377_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

A la fin j’en ai gardé dix. J’aurais pu en intégrer quelques autres, Map to the stars, Mommy par exemple, mais je m’en tiendrai à ces dix-là. Certains resteront, feront date, d’autres passeront une fois à trois heures du matin en VF sur une chaîne cinéma du câble. Je garderai le Jarmush, parce que c’est Jarmush et que lui seul me parle comme si j’avais encore 20 ans. Ses histoires de vampires dépressifs, perdus dans un Détroit post-moderne, son univers gothique d’ado attardé peuvent faire sourire, voire agacer. Moi, je plonge.Sans restrictions.

Belle surprise avec Eastern Boys de Romain Campillo, un film fort, dérangeant aussi, qui suit, gare du nord, une bande de jeunes garçons venus de l’Est et une scène d’anthologie à la Orange mécanique, de presque vingt minutes où le personnage principal, « accepte », partagé entre terreur et excitation, l’envahissement de son appartement par cette bande de gamins inquiétants.

Côté paumés attachants, je retiendrai Gustave Kervern, fantastique avec Deneuve dans le Pierre Salvadori, Dans la cour un des meilleurs films de l’année. Nebraska aussi, road movie pathétique et poétique du côté white trash de l’Amérique. Et puis Party Girl, portrait amoureux d’une mère libre en Lorraine. Beau.

Tristesse Club sera ma comédie de l’année, décalée et portée par les incroyables Vincent Macaigne et Laurent Lafitte. Deux Western, un kurde (c’est là-bas le far-west, non?) My sweet pepperland, et un bon ricain, Interstellar, à l’assaut de nouvelles terres à conquérir, bien au delà du grand canyon.

Un mois après avoir vu Night call, je reste habité par le regard fielleux de Jake Gyllenhaal, rat nocturne assoiffé d’images de sang dans un Los Angeles à la fois cauchemardesque et très réaliste. Génial.

Et puis, enfin, pour clore cette sélection, mon film de l’année, ma surprise des surprises, à la fois drôle et touchant, vraiment charmant, le premier film de Thomas Cailley, les Combattants, rencontre improbable et imparable entre deux post ados en colère, sur fond de préparation militaire. Mention spéciale pour Adèle Haenel, mon actrice de l’année.

Allez, il est grosse dinde moins deux, je vous laisse. Bise.