A la fin j’en ai gardé dix. J’aurais pu en intégrer quelques autres, Map to the stars, Mommy par exemple, mais je m’en tiendrai à ces dix-là. Certains resteront, feront date, d’autres passeront une fois à trois heures du matin en VF sur une chaîne cinéma du câble. Je garderai le Jarmush, parce que c’est Jarmush et que lui seul me parle comme si j’avais encore 20 ans. Ses histoires de vampires dépressifs, perdus dans un Détroit post-moderne, son univers gothique d’ado attardé peuvent faire sourire, voire agacer. Moi, je plonge.Sans restrictions.
Belle surprise avec Eastern Boys de Romain Campillo, un film fort, dérangeant aussi, qui suit, gare du nord, une bande de jeunes garçons venus de l’Est et une scène d’anthologie à la Orange mécanique, de presque vingt minutes où le personnage principal, « accepte », partagé entre terreur et excitation, l’envahissement de son appartement par cette bande de gamins inquiétants.
Côté paumés attachants, je retiendrai Gustave Kervern, fantastique avec Deneuve dans le Pierre Salvadori, Dans la cour un des meilleurs films de l’année. Nebraska aussi, road movie pathétique et poétique du côté white trash de l’Amérique. Et puis Party Girl, portrait amoureux d’une mère libre en Lorraine. Beau.
Tristesse Club sera ma comédie de l’année, décalée et portée par les incroyables Vincent Macaigne et Laurent Lafitte. Deux Western, un kurde (c’est là-bas le far-west, non?) My sweet pepperland, et un bon ricain, Interstellar, à l’assaut de nouvelles terres à conquérir, bien au delà du grand canyon.
Un mois après avoir vu Night call, je reste habité par le regard fielleux de Jake Gyllenhaal, rat nocturne assoiffé d’images de sang dans un Los Angeles à la fois cauchemardesque et très réaliste. Génial.
Et puis, enfin, pour clore cette sélection, mon film de l’année, ma surprise des surprises, à la fois drôle et touchant, vraiment charmant, le premier film de Thomas Cailley, les Combattants, rencontre improbable et imparable entre deux post ados en colère, sur fond de préparation militaire. Mention spéciale pour Adèle Haenel, mon actrice de l’année.
Allez, il est grosse dinde moins deux, je vous laisse. Bise.
10 réponses à “Best of Cinéma 2014”
bon , alors moi je vois dix films par an…je ne vais pas raconter d’histoires ! Je n’aurais pas promu My Sweet Pepperland, j’avoue , j’aurais cité Mommy , c’est clair, et pourquoi personne ne semble avoir envie de rappeler le plaisir que fut Boyhood ? Mais bon, pour ça faudrais que j’aille plus au cinéma 😉
Boyhood, pas vu, sorti en plein été, trop de barbecues, de rosé, raté Boyhood. Dommage car le concept etait quand même dingue
absolument , et le résultat scotchant (casting impeccable par ailleurs) encore un film qui en disait beaucoup sur l’Amérique tout en rentrant Vraiment au coeur d’une famille et l’existence d’un gamin de 6 à 18 ans …Je te le conseille vievement en séance de rattrapage, il supporte d’être vu en dvd je pense
faudrait , grrr…
Je rajouterai Gerontophilia, le procès de Viviane Amsallem, Hippocrate, Inside Llewin Davis, stated of Grâce, winter Sleep , une nouvelle amie, Interstellar, calvary, les opportunistes, les héritiers, Timbuktu , coming home, nos étoiles contraires, Jimmy Hall, 71’…
Pierre
Hello Pierre, toi je t’accorde la palme cine toutes categories confondues! Est-ce que tu sais combien tu en as vu et noté cette année?
Surprise par ton choix posé sur Interstellar! Pour moi…oubliettes malgré une volonté réelle de poésie…
Ah moi j’aime bien un petit Blockbuster futuriste de temps en temps. Alors bien sûr on est loin du cinéma d’auteur et la dernière demi-heure est franchement foireuse mais ça reste un grand moment de ciné pop-corn pour moi. Je savais pas que tu l’avais vu, au fait
Si si! On a pris un abonnement au cinéma de quartier de notre campagne nantaise. Séance à euros!!! Qui dit mieux! Pour une semaine de décalage avec la capitale… Donc on ne se prive pas. Hier soir: « Moïse est de retour » ! On en parle ce soir si tu veux…
Séance à 3 euros, pardon…