It is indeed an eczema attack but on the inside, on the inside of your head.
La phrase revient régulièrement, comme une punchline qui n’a pour autre but que nous rappeler que Réalité est un rêve. Un rêve foireux peuplé d’images étonnantes, un puzzle qu’on essaie d’associer en vain et dont on se rend compte assez vite qu’il a pour unique intention de, au mieux nous distraire, au pire nous paumer au milieu du soleil blanc de la Californie…
Inutile de rechercher une forme de cohérence, Quentin Dupieux cherche le trouble, filme des scènes lentes au déroulement improbable – Chasseur taxidermiste trouve une VHS dans les entrailles d’un sanglier – Proviseur barbu se balade dans une jeep de l’armée américaine, déguisé en femme dans une superbe lumière de crépuscule moite – Un improbable présentateur télé déguisé en rat, est pris de démangeaisons à l’écran – Alain Chabat, qui se rêve en réalisateur cherche le gémissement parfait en poussant des dizaines de cris dans un dictaphone – Jonathan Lambert, producteur de cinéma caractériel tire des surfeurs à la carabine depuis sa terrasse.
J’ai eu le sentiment de me retrouver dans un délire à la David Lynch avec le côté bricolo de Michel Gondry. Très vite, j’ai renoncé à aller chercher des clés du côté rangé de mon cerveau et je me suis attaché à regarder les saynètes, les unes après les autres en les prenant pour ce qu’elles sont, des bouffonneries esthétiques parfois très réussies, drôles, dérangeantes comme un rêve dont on sort avec la gueule de bois pendant quelques minutes, et puis qu’on oublie dès que la réalité reprend ses droits.
Une réponse à “Réalité – Quentin Dupieux”
Jamais vu un film de QD, il paraît que c’est une experience…