Chroniques en Thalys – Alex Vizorek

 

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 Comme vous le savez, je suis partagé entre la Belgique et la France. Entre Bruxelles et Paris. Entre le surréalisme et le complexe de supériorité.

Si vous laissez traîner vos oreilles plutôt du côté Maison ronde qu’RTL ou RMC, vous n’avez pu échapper à Alex Vizorek. Il est un peu partout. Il passe d’émissions en émissions, il distille ses chroniques, brandit sa belgitude aux côtés de Charline Vanhoenacker avec le regard décalé que lui impose sa naissance du mauvais côté de la frontière. Oui, Alex Vizorek est belge, et quand il se moque des français, il a cette petite pointe d’accent et d’humour local qui picote et qui fait mouche à tous les coups.

Soyons honnêtes, on aime beaucoup les belges. On s’en défend mais on les adore…Quand il s’agit d’humour, on les préfère même aux québécois. Anthony Kavanagh, Stéphane Rousseau ou Michel Courtemanche d’un côté…Benoit Poelvoorde, Stéphane de Groodt et Raymond Goethals de l’autre…comment dire…

Prenez Amin Dada, il s’était proclamé Roi d’Ecosse ! Il ne faut pas être extrêmement doué en géo pour constater que le premier acte militaire pertinent à faire quand on est à la tête de l’Ouganda, ce n’est pas la prise de Glasgow…

Vizorek pratique l’humour fin et fluide et se pose plus en héritier de Desproges que de Devos . Pas aussi adepte de la performance et de l’ultra calembour que De Groodt, Vizorek vanne dans tous les sens, limpide, proche, plus proche que De Groodt dont l’artillerie lourde repousse parfois l’auditeur aux frontières du mal de crâne.

 Entre ici, Picouly ! Vous voilà enfin des nôtres ! Vous êtes sous la coupole dans cette institution aussi noble que surprenante puisqu’elle a refusé vingt-quatre fois Emile Zola et accepté Valéry Giscard d’Estaing, l’un ayant écrit Le bonheur des dames, l’autre étant persuadé de la faire.

Des dizaines de chroniques, people, politiques, sportives, des petits commentaires à propos de la réaction de l’invité dont il fait le portrait, Vizorek ,charmant et simple, donne parfois l’impression de s’excuser d’être là, pas du tout star, plutôt le genre de « fieu » avec qui on boirait volontiers un godet à la fin de l’émission. J’adore.

Ne nous leurrons pas, on ne passe plus de Brahms sur les dancefloors depuis 1863, la dernière tepu qui s’est fait pécho sur du Brahms, c’est Sissi l’impératrice.

Chroniques en Thalys, Alex Vizorek, éditions Kero

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