Midnight special – Jeff Nichols

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Je finis par me dire que c’est moi. Ça ne peut être que moi quand TOUTE la presse s’extasie et que je m’interroge vraiment sur ce que les critiques ont bien pû trouver au dernier film du pourtant excellent Jeff Nichols. Ok Mud, c’était pas mal amis Take shelter c’était carrément génial. On n’en attendait pas moins de ce Midnight special qui semblait vouloir flirter du côté de chez Night Shyamalan voire de Spielberg. Des promesses effectivement pendant une première partie aussi tendue qu’intrigante. On recherche un gamin de huit ans, Anton Meyer qui aurait été enlevé par deux individus blancs. Très vite, on comprend que Troy, un des deux ravisseurs est en fait le père du gamin. Ils fuient dans la nuit tous phares éteints. Belles scènes, grosse tension.

Puis on se retrouve en compagnie du magnifique Sam Shepard, gourou froid, regard dur, à la tête d’une secte rurale qui pourrait faire penser à Waco. Illuminés transis et inquiétants qui adorent le gamin disparu, Anton comme le Messie…Très fort.

Mais très vite on se perd sur les routes du Texas et de Louisiane. Course poursuite, road movie, tout est mis en place par le FBI et la secte pour retrouver ce gamin dont les pouvoirs sont surnaturels et extraordinairement puissants. Car oui, c’est bien de cela dont il s’agit, sans vouloir spoiler, Anton est en fait une sorte d’extra-terrestre coincé entre deux mondes parallèles, que ses pairs ne vont pas tarder à vouloir récupérer. Voilà voilà. A partir de ce moment-là, on a compris qu’on allait se diriger sagement vers une fin à la Rencontre du troisième type, qu’on apercevrait quelques petits gris ici et là, qu’on ne verrait pas David Vincent et c’est dommage, que les «parents» Michael Shannon et Kirsten Dunst allaient pleurer le petit comme d’autres ont pleuré E.T il y a trente-cinq ans.

OMG ! WTF ! comment Nichols a-t-il pu faire ça? Pas très bien joué, dialogue faiblards, scénario bof, clichés dignes des plus gros blockbusters –Les scènes avec le FBI et les militaires sont risibles…- On sent bien que le réalisateur a l’ambition de ralentir par moments et de se laisser embarquer vers l’esthétisme et le rythme d’un Mélancholia mais même Kirsten Dunst semble se demander ce qu’elle fait là. Bref, Midnight special est une déception à la hauteur de ce qu’on aurait été en droit d’attendre d’un Jeff Nichols et, encore une fois, je ne comprends pas que la presse soit aussi tendre et unanime avec ce film. Ça doit être moi. Ça doit VRAIMENT être moi…

 

5 réponses à “Midnight special – Jeff Nichols”

  1. J’ai hâte de le voir malgré les critiques négatives =) Il n’est pas distribué chez moi :/

      • Écoute ça dépend. …..mais il est vrai que je suis très bon public en matière de ciné. ..plus snob en matière littéraire (à part Jojo . Sauf si on considère que jojo est le top . La snobitude !)

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