Une plongée punk au cœur de l’Amérique trash. Voilà ce que nous propose Larry Fondation à travers ces Effets indésirables, collection d’instantanés en forme de coups de poings made in the USA. On dirait un album de rock, un truc sans concessions qui se jouerait au CBGB’s à New-York. Un truc moins formaté qu’une chanson des Ramones mais qui ne pourrait pas s’empêcher d’enchaîner les One,two, three, four à base d’histoires courtes, voire très courtes, autant de photographies prises juste avant la bascule, juste avant le meurtre, La mort, La fuite, La baise.
Fondation nous montre le côté qui gratte, celui qui parle de la violence prête à éclater, celui des prostituées, des camés, des SDF, des latinos sans le sou. Un côté « go fuck yourselves » dans la banlieue d’un L.A à mille lieues de Sunset Boulevard. Petites misères, plus rien à perdre, trahisons en tous genres, on se croirait parfois dans un comics trash. Mini Tranches de vies pourries et refrains imparables, une bonne dose d’humour noir, des textes tantôt sublimes, tantôt banals, Effets indésirables mérite qu’on le picore, qu’on s’y plonge, s’y perde et qu’on y revienne, qu’on zappe un titre et qu’on s’en passe un autre, comme on écouterait un album en boucle. Assurément l’objet le plus rock n’roll du moment.
Effets indésirables, Larry Fondation, éditions Tusitala