Soyons clair, j’avais prévu de passer sous silence cet épisode douloureux de la semaine passée. Je n’avais pas prévu de chronique pour Brice 3. Et puis ce matin, Comme tout le monde, je me suis réveillé agressé par la mèche rebelle la plus ridicule de l’histoire de cheveu. Trump, le Blond peroxydé au vilain toupet s’imposait sur nos écrans et on savait dès lors qu’on allait bouffer à longueur de journée, pendant quatre ans au moins, du scandale capillaire à très grande échelle.

Ça m’a fait penser à Brice, ce pauvre Brice, con comme une huître, plus con en fait, dont je suis allé voir la dernière bouse au cinéma. Jusque-là, j’avais à la maison, un seul ado répertorié. Désormais, et depuis quelques semaines, j’en ai deux. La cadette, huit ans (Mais tu penses avoir plus…) a décidé de rompre définitivement avec l’enfance et se lance depuis quelques semaines dans une adolescence précoce qu’elle entend mener tambour battant et sans aucun compromis. Bien entendu, nous opérons un tri sévère de toutes les requêtes. Non, non, non et parfois oui… dimanche, j’ai dit oui. A Brice. Au cinéma. A l’heure même où j’aurais pu regarder tranquillement installé, un passionnant Metz-St Etienne, riche en bâillements…

j’ai donc eu l’honneur de voir Brice le chevelu descendant de Rahan – Dent de requin en résine incluse – Que dire ? C’est là toute la question. J’aime beaucoup le Dujardin comique. Je ris à toutes ses pitreries ou presque et je voue un culte à peine raisonnable à OSS117. Mais Brice, c’est pas possible. Trop con, trop pas assez de scénario, trop de promo, trop de bande-annonce qui montre tous les gags (pas drôles), rien, le vide intersidéral, pas un sourire. Consternant. Même ma fille semblait désabusée à la sortie du film.

Le seul truc qu’elle a trouvé à dire c’est  » Mais papa, Brice, c’est vraiment ses cheveux ? » « Non chérie, c’est une perruque en nylon ».

Ceux de Trump -le pitbull déguisé en golden retriever- par contre, ils ont l’air vrais et ça, ça fout vraiment les jetons.