Le 25 novembre 2011, I believe in you TALK TALK
Talk Talk est sans doute un cas unique. Fabrique à tubes au début des années 80 It’s my life ou Such a shame , le groupe est devenu plus expérimental au fil du temps, de moins en moins évident, jusqu’à devenir confidentiel et pourtant culte aujourd’hui.
Bon, Such a shame, c’était mieux que Girl you know it’s true de Milli Vanilli ou Les divas du dancing (de qui déjà?) mais ça sentait quand même violemment la boite de nuit…Alors pour le fan de la première heure, celui qui avait rangé ses albums de Talk Talk entre Franckie goes to Hollywood et Culture Club, l’écoute de Eden ou Laughing stock pouvait s’avérer déconcertante, voire pénible. S’il n’y avait pas la voix…étrange, de Mark Hollis, on pouvait même penser que le groupe New Wave des 80’s avait un homonyme…
La voix de Mark Hollis, sans doute une opération des végétations qui a mal tourné. Un truc qui vient du nez, façon canard malade, un excès évident de salive. Absolument inimitable.
J’ai découvert le groupe en même temps que le Biactol en 1984 ou 1985 mais c’est beaucoup plus tard, alors que j’habitais à Clapham, que je m’y suis vraiment intéressé, en discutant avant un vendeur de (feu) Tower Records à Piccadilly Circus. Je venais de remplir mon caddie de toutes les nouveautés recommandées par le NME et nous avons engagé la conversation autour de mon panier garni, dont je ne sais plus du tout ce qu’il contenait. BREF, il m’a dit que son album culte était Eden de Talk Talk et comme il n’avait pas une tête à écouter le Best Of de Bonnie Tyler à la maison, je lui ai fait confiance. Au moment de payer, il a rajouté qu’ Eden était considéré comme l’album du siècle par Alison Moyet (la chanteuse de Yazoo). J’ai failli reposer le disque.
I believe in you est un bijou…Une chanson qui m’accompagne depuis 10 ans. Tout est beau, de la basse à la batterie discrète, jusqu’aux chœurs à la fin. Bizarrement (ou pas), cette chanson me fait voyager dans un paysage à La Paris-Texas. Quand j’écoute I believe in you , je suis Harry Dean Stanton qui erre dans le désert.