Totalement par hasard. J’ai mis le doigt sur ce Vetur sans avoir aucune idée de ce qui m’attendait. Le groupe s’appelle Var, comme le 83… Vetur, le nom, et la pochette le confirmait, me donnait le vague espoir de tomber encore une fois, sur une pépite islandaise, une sorte de drakkar musical délicat qui se serait échoué sur nos côtes sans faire de bruit, sans rien dire à personne…ça arrive.
Choc. Dès les premières notes de Back Home, j’ai été pris à la gorge, comme un chat qui a avalé de travers un os de poulet, j’ai failli m’étouffer. Ce son, cette intro et cette VOIX !! Bordel c’était Sigur Rós, rien que ça, qui se cachait à St Tropez !! Impossible que ce ne soit pas Sigur Rós, trop ressemblant, même la voix, surtout la voix, ce miaulement androgyne, c’était Jonsí, c’était sûr et l’album c’était le match retour d’Ágætis byrjun !! Énorme… magnifique. Dès La deuxième chanson, Á Kaf, plus aucun doute possible…pied absolu, je venais même de mettre la main sur le meilleur album de Sigur Rós depuis Takk.
J’ai tout de suite fait des recherches sur internet et je n’ai rien trouvé ou presque à part quelques articles en islandais… décidément, secret bien gardé. L’Emile Ajar de la pop islandaise ?
Et puis j’ai trouvé une photo du groupe… Pas Sigur Rós. Stupéfaction, j’ai failli en recracher ma tête de mouton à la vinaigrette… Var est un combo islandais bien sûr, vaguement, voire très légèrement inspiré de ses glorieux aînés… Þórsmörk, Silence is recovered, autant de chez d’œuvres qu’on jurerait signés des maîtres. Et ça pose quand même un peu un problème à ce niveau d’influence artistique…
Var fait du Sigur Rós à un point où Var existe à peine en tant que tel, impossible de se détacher de la référence, jamais, tout est fait à l’identique, la même recette fabuleusement bien copiée, mais copiée. Des disciples, des fidèles ou un concours de sosies, on se croirait dans Podium.
Mais « So what », comme dirait Fillon… Tant pis si ce Vetur est effectivement le meilleur album de Sigur Rós ou presque depuis 15 ans, il manque un truc à Var, une personnalité propre. Múm ou Amiina ont réussi à se dégager de l’ombre de la bande à Jonsí, ce n’est pas le cas de Var. Vetur, c’est le pied mais à la limite de l’entorse…on attendra le prochain pour un avis définitif.
Reste qu’en attendant l’album tourne en boucle, petit plaisir presque honteux que j’assume chaque jour un peu plus…
2 réponses à “Vetur – Var”
Je vois ce que tu veux dire ! Mais ça reste une très belle musique, merci pour la découverte 🙂
Ecoute, ça fait maintenant 15 jours que je l’écoute en boucle, finalement, comme quoi…