De la musique printanière, voire primesautière. Moi qui en matière d’harmonies privilégie pourtant les mélodies pluvieuses à tendance volontiers déprimées, je me suis laissé entrainer par ce Modern Kosmology, aussi frais que guilleret. ça pop heureux, ça sautille, ça fait dodeliner en rythme, ça se bouffe sans faim, ça s’écoute en boucle, comme quand on avait 14 ans et qu’on rembobinait la cassette jusqu’à plus de piles. Alors à quoi ça tient ? D’où nous vient cette soudaine gaieté musicale, cette pop cool aux couleurs indés comme on aimait en écoutant au début des années 90 ? Je pense aux groupes de filles 4AD qui chantaient comme des communiantes aux allures de sylvidres, voix éthérées et silhouettes impeccables qui se cachaient derrière des murs de guitares savoureusement distordues et des mélodies qui hésitaient entre la cave et le Dance floor.

Jane Weaver jusque-là, je l’avais vilainement ignorée. Rien, je ne savais rien. A peine son nom faisait-il écho, à peine. Et puis là, je ne sais pas. Un article peut-être, un petit truc comme ça et je me suis mis à écouter ce Modern Kosmology de façon répétée, voire obsessionnelle, en boucle. Un album que j’écoute en entier, c’est rare, même si bien entendu j’ai mes petit chouchous.

Did you see butterflies ? par exemple, bijou pop planant/dansant (vaguement dansant…), qui flotte comme un bon vieux morceau de Lush à la belle époque. Modern Kosmology, Loops in the secret society, the Architect –petit côté Goldfrapp peut-être, les tubes s’enchainent et font le lien entre rock chic et disco. Un petit côté Blondie aussi, si ça se trouve, période Heart of glass. Je m’emballe ? tant mieux, ça fait longtemps que je ne m’étais pas amusé comme ça sur la piste.

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